
(Memento Mori)
Victime du déchainement des éléments révoltés par la béate inconséquence de ses agressions, ce pourceau ignare, gavé de certitudes assénées et de superstitions puériles, succombe en entrainant l’humanité dans son désastre.

Gonflé d’importance, boursouflé, le petit mâle dominateur chevauche une vieille souche décatie qui croit trouver dans l’éclat emprunté de ses artifices le moyen de « réparer des ans l’irréparable outrage ». (Racine)
Les regards venimeux de cette hétaïre refaite sont des prédateurs prêts à concevoir toutes les infamies pour défendre le pouvoir et les privilèges de ce couple de notables.
Sous leur empire un peuple d’enterrés vivants s’agite convulsivement pour quémander quelques miettes du butin.

Il ne la touche que pour assouvir ses pulsions et la détruire.
Lorsqu’il entrevoit la mort, l’asservissement de cohortes de jeunes filles est le seul rêve de béatitude éternelle qui germe dans son esprit desséché.

Le destin qu’elle annonce à un peuple immature, inculte et repu est celui de l’anéantissement de notre civilisation.
La face de l’exterminateur vomit un crocodile, animal qui parvient à satisfaire son insatiable voracité grâce à toutes les ressources de la duplicité et de l’hypocrisie.
De la gueule du prédateur surgit encore un serpent, incarnation du psychisme obscur, des pulsions archaïques de l’orgueil et des plus vils instincts de la bestialité.

Souvent jeune et vigoureuse, elle s’emploie tout particulièrement à poursuivre de son aversion les étrangers, les réfugiés, les victimes, les misérables.
La différence lui est insupportable. Les ignominies qu’elle profère se répandent et prolifèrent comme une pestilence.
Ici, la pieuvre, animal informe et tentaculaire, est une figuration symbolique de la puissance infernale de la haine. Elle est accompagnée par la mouche, cet insecte insupportable qui se multiplie sur la pourriture et colporte les pires germes de maladies.